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Je suis professeure en intelligence artificielle à Sorbonne Université à Paris

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et je fais ma recherche dans un laboratoire du CNRS sur les machines affectives,

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sur les robots et les agents conversationnels doués de capacités de détecter les émotions

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dans l'expressivité des humains, le fait de pouvoir raisonner avec ces informations

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et le fait de pouvoir générer peut-être de l'empathie artificielle.

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Je suis l'auteur de ce livre « Des robots et des hommes, mythes, fantasmes et réalités »

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dans l'idée de prévenir dans la société qu'il faut réfléchir au pouvoir de ces machines,

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au pouvoir d'illusion, au pouvoir de manipulation.

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Ces machines sont des simulations,

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c'est des concepteurs qui mettent une certaine intelligence dans des modèles embarqués sur la machine.

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Rien n'est lié à la machine elle-même.

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Elle n'a pas de plaisir, pas de désir, pas d'émotion, pas d'intention, pas de sentiment.

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Elle est juste le reflet de ce qu'on veut lui faire faire par des modèles informatiques.

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La différenciation avec les humains est essentielle.

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Il faut éviter de trop concevoir de machines proches de l'humain

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et garder cette frontière claire entre artefacts, même s'ils sont émotionnels, et humains.