Saltar navegación

Activa JavaScript para disfrutar de los vídeos de la Mediateca.

Marguerite Duras: l'anticolonialisme d'Un barrage contre le Pacifique - Partie 1

Ajuste de pantalla

El ajuste de pantalla se aprecia al ver el vídeo en pantalla completa. Elige la presentación que más te guste:

Subido el 28 de octubre de 2018 por Slf

170 visualizaciones

Session de préparation à l'épreuve de Bachibac à propos d'Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras donnée par Anne-Marie Reboul (UCM)

Descargar la transcripción

C'est moi qui commence et je commence en commençant par Marguerite Duras. 00:00:07
Marguerite Duras, alors, il faut d'abord dire qu'il est assez difficile, ce n'est pas une tâche facile, 00:00:12
c'est une tâche qui n'est pas aisée, que de présenter Marguerite Duras dans son ensemble. 00:00:19
Avant d'aborder, bien évidemment, le barrage, je voudrais vous donner quelques aspects significatifs 00:00:25
de sa trajectoire pour mieux comprendre précisément le barrage, d'accord ? 00:00:32
Alors, pour que vous puissiez me suivre avec plus de facilité, vous avez tout d'abord 00:00:39
la première page, vous découvrirez au fur et à mesure de mon intervention le dossier 00:00:45
que je vous ai préparé, vous avez une première page et c'est celle sur laquelle vous avez 00:00:50
un petit peu l'ordre des points que j'aimerais traiter avec vous. 00:00:57
D'accord ? Pour pouvoir me suivre plus facilement. 00:01:02
Donc je disais la difficulté d'aborder, de synthétiser un petit peu l'œuvre de Marguerite Duras pour plusieurs raisons. 00:01:05
La première pour son écriture qui est si singulière, si intime, parfois difficile à interpréter, pour son œuvre dans son ensemble. 00:01:14
et pas parce qu'elle a écrit beaucoup de choses 00:01:28
ou parce qu'elle est devenue un grand classique 00:01:31
parce qu'elle est déjà devenue un grand classique 00:01:33
mais parce que son oeuvre mêle littérature et cinéma 00:01:36
avec le même bonheur 00:01:40
on va y revenir tout de suite 00:01:42
ensuite à cause de son parcours en lui-même 00:01:43
qui est un parcours très complexe 00:01:48
qui part de l'Asie, de l'Indochine 00:01:50
qui aboutit en quelque sorte 00:01:53
au coma et à la, comment dire, vous savez qu'elle a eu un grand problème d'alcool, 00:01:57
et il y a eu entre-temps aussi la résistance, et puis cette œuvre qu'elle nous a laissé 00:02:08
si vaste, si personnelle. Donc un parcours délicat, il y a eu aussi le fait qu'elle 00:02:14
est devenue un mythe, en quelque sorte, en vie. En vie, ça a été un des aspects qui 00:02:24
a rendu difficile aussi la compréhension de l'œuvre parce qu'il y a eu beaucoup 00:02:32
de haine, beaucoup de controverses avant même qu'elle disparaisse. Tout ça, c'est 00:02:38
fini aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a véritablement un consensus sur son œuvre, 00:02:43
sur sa personne, mais ce n'était pas le cas quand elle était encore en vie. Donc, voilà, une approche qui est difficile, 00:02:50
Marguerite Duras ne se décline pas facilement. Alors, à l'occasion du premier centenaire, en 2014, c'est là qu'on a pris conscience 00:03:02
de ce consensus généralisé autour de son œuvre. Dans le journal Le Monde, concrètement, 00:03:14
le jour même de sa naissance, le 4 avril pour son centenaire 2014, il y avait tout 00:03:22
un dossier, et l'un des articles évoquait les enfants de Duras, les enfants littéraires 00:03:29
de Duras. Et c'est hallucinant à quel point ils sont nombreux, ces écrivains qui sont 00:03:38
arrivés à l'écriture après la mort de Marguerite Duras et qui se disent, qui réclament, 00:03:45
qui se réclament de son héritage. Donc, elle nous a laissé des traces indélébiles. 00:03:54
Et puis dire aussi que quelques années auparavant, quelques années avant la célébration de ce premier centenaire en 2014, en 2006, l'Institut français lui avait rendu un hommage qui a été très significatif, très important. 00:04:02
En 2006, c'était pour l'anniversaire de sa mort. Cet hommage s'est célébré pendant plus d'un mois et j'ai eu le bonheur aussi de pouvoir publier les interventions les plus significatives de cet hommage autour de Marguerite Duras. 00:04:20
Vous avez tout ça dans la dernière page de la bibliographie. Donc du dossier que je vous ai donné, vous avez la bibliographie en dernière page. 00:04:42
Bon, la première question que je pose et qu'il va falloir poser, qu'il va falloir aborder avec les élèves, c'est Marguerite Duras est-elle une écrivaine francophone ? 00:04:53
Pour moi, ça ne va pas de soi, je me suis marrée, j'ai été surprise de la voir au programme. 00:05:04
Alors je comprends, et je vais essayer de vous expliquer pourquoi, 00:05:11
mais je crois que ça pourrait donner lieu à l'une des questions, à l'un des essais à réaliser, 00:05:13
sur la différente appartenance de chacun de ces deux auteurs. 00:05:20
Marguerite Duras, il est vrai, elle est née en Asie, elle est née en Indochine, 00:05:26
d'Auchine, à l'époque, aujourd'hui c'est donc le Vietnam, mais elle est née au sein 00:05:32
d'une famille française. Et sa langue, sa première langue est le français. Elle parle 00:05:37
le français, puis ses parents, ses deux parents étaient directeurs d'école, institutrices, 00:05:43
sa mère, ils attachaient beaucoup d'importance à la connaissance de la langue, à la culture. 00:05:48
Donc elle est de culture française, sa langue maternelle est française, elle est née au 00:05:54
d'une famille française. Donc bon, cet attachement à la francophonie, vous voyez, est plus 00:05:59
tangentiel que dans le cas de Benjelou, qui à un moment donné de son histoire a choisi 00:06:08
la langue française. Et c'est un choix qui n'est pas naturel. Bon, Marguerite Duras 00:06:15
n'a pas eu de choix. Alors on sait qu'elle a parlé le vietnamien d'une manière assez 00:06:22
courante et jusqu'à l'âge adulte, parce qu'après quand elle arrive en France très 00:06:28
rapidement, elle va peut-être un petit peu oublier. Mais je répète, cet aspect-là, 00:06:33
il va falloir le toucher avec les élèves, parce que ça pourrait donner lieu à une 00:06:37
question, un essai. Par contre, s'il est vrai qu'elle est française, de nationalité 00:06:44
de langue française, de culture française, etc., il y a une imprégnation très importante 00:06:53
de l'Asie et de l'Indochine, du Vietnam actuel, dans son imaginaire, dans son œuvre. 00:07:01
Et curieusement, au lieu de voir cette imprégnation s'estomper au fur et à mesure que les années 00:07:10
vont passer, c'est l'inverse qui va se produire. Et plus elle va avancer en âge, et plus elle 00:07:18
va avancer dans le temps, et plus ses souvenirs d'enfance vont réapparaître, se solidifier 00:07:25
presque, au point de devenir un vrai mythe, c'est le mythe de Marguerite Duras. Et cette 00:07:34
présence de la langue et de la culture indochinoise va ressortir de plus en plus. 00:07:41
aussi. Tant et si bien que je sais, mais je n'ai pas approfondi encore ce sujet, qu'aujourd'hui 00:07:48
il y a des spécialistes asiatiques qui essaient de mettre en évidence les échos, les résonances, 00:07:56
la musique indochinoise dans l'œuvre de Marguerite Duras. Ça ne nous concerne pas 00:08:04
le barrage. Il faut dire tout de suite qu'entre la Marguerite Duras des débuts et la Marguerite 00:08:11
Duras de la fin, il y a un abîme, un gouffre. On a l'impression que ce sont deux écrivains 00:08:22
différents, deux personnalités différentes. Donc cet aspect-là, cette musique asiatique 00:08:30
va apparaître progressivement dans la deuxième partie de son œuvre, et ça ne nous concerne pas, je répète, pour le barrage. 00:08:38
Donc, une prégnance asiatique très importante dans son imaginaire, dans son œuvre. 00:08:50
De quelques mots autour, j'avais prévu donc de parler très peu de quelques aspects significatifs de sa biographie 00:09:01
Tout ce que je vais essayer de dire est en rapport avec le barrage 00:09:15
Pour essayer de mieux comprendre le barrage 00:09:19
Vous verrez que je vous ai donné aussi une fiche biographique 00:09:21
Même sur cette fiche, j'ai essayé d'apporter le plus de nuances dans les années qui nous concernent, 00:09:27
c'est-à-dire autour des années 50 et non pas postérieurement. 00:09:35
Donc, je me concentre sur le barrage. 00:09:40
Toutefois, qu'est-ce que j'aimerais vous dire pour mieux comprendre ? 00:09:44
Alors, il y a bien sûr deux, trois aspects. 00:09:47
Le premier, cette adolescence indochinoise. Elle est fondamentale pour comprendre le barrage. Ensuite, l'engagement. Et puis finalement, je vais évoquer, ce sera le troisième moment de cet article biographique un petit peu, l'œuvre qu'elle nous a laissé dans son ensemble pour mieux situer le barrage. 00:09:50
Donc, cette enfance ou cette adolescence indochinoise se situe en Asie. L'Indochine, c'est la perle des colonies françaises. Donc, il faut le savoir aussi. Et c'est une colonisation qui est assez tardive. 00:10:12
Alors je ne sais pas, je crois que je ne vais pas m'attarder là-dessus, vous pouvez trouver sur internet facilement tous les détails, mais quand Marguerite Duras va naître en Indochine, la colonisation est finie. 00:10:32
Ah, j'ai oublié de passer un petit peu, voilà, des photos de Duras, ici avec sa famille, ses deux frères, même si dans le barrage il n'y en a qu'un, on va y revenir, sa mère. 00:10:46
Alors, vous voyez, je ne sais pas s'il est intéressant de voir avec les élèves un petit peu la conquête de l'Indochine, ça c'est à vous de voir. 00:11:02
Alors, ce qui est certain, c'est que l'Indochine appartient au deuxième empire colonial. 00:11:11
Ça, il faut le savoir. 00:11:17
En France, il y a deux empires coloniaux. 00:11:18
Il y a le premier, celui qui dérive du XVIIe siècle, le tout début du XVIIe siècle, 00:11:21
à partir de la conquête de Québec, la Louisiane, les Antilles, etc. 00:11:25
Et puis, le deuxième empire, c'est le XIXe qui va se lancer dans la conquête de certains autres pays. 00:11:29
Et entre autres le Vietnam d'aujourd'hui. Alors tout ce tour de Saigon, tout commence autour de Saigon, il y avait des missionnaires qui étaient installés là-bas, il y a eu des problèmes à cause de la religion qui n'étaient pas bien perçus et il y a eu des assassinats, etc. 00:11:38
Les missionnaires font appel à Napoléon III et la conquête de l'Indochine commence donc par cette victoire de Saint-Léon. Mais je répète, je préfère que vous cherchiez cela pour ne pas manquer de temps pour les choses plus importantes, d'accord ? 00:11:57
Ce qui est intéressant aussi à voir, c'est que cette enfance, cette adolescence se débarque. 00:12:16
Le Vietnam, pour elle, l'Indochine, c'est beaucoup plus qu'un lieu de naissance. 00:12:26
C'est une passion, c'est une histoire d'amour. 00:12:32
C'est une véritable histoire d'amour. 00:12:38
Elle va être véritablement hantée par ce pays. Alors, elle rentre en France en 1933, elle a 19 ans, elle ne retournera plus jamais au Vietnam, elle n'en parlera plus malgré les événements de 1945 et plus tard. 00:12:40
Mais curieusement, elle arrive en 1933, elle va se former, elle a passé son bac là-bas, du moins la deuxième partie de son bac, 00:13:06
et tout de suite après ce bac, elle rentre en France, elle va faire ses études supérieures, ses études de droit à la Sorbonne, etc. 00:13:15
Et un fait qu'il faut noter, parce que ça explique aussi l'évolution de la personne pour comprendre le barrage, 00:13:23
c'est que dès qu'elle a fini ses études, son premier travail, vous le savez peut-être, au ministère des colonies, c'est quand même assez curieux, au ministère des colonies, et elle va surtout publier un ouvrage de propagande coloniale. 00:13:31
Elle est en co-direction, mais son nom apparaît, Donadieu. 00:13:53
Et on sait aussi, on croit savoir, qu'elle a écrit une partie substantive de cet ouvrage. 00:13:59
Parce qu'elle écrivait bien, parce qu'elle a été engagée comme secrétaire. 00:14:08
Donc, il est fort possible que des parties essentielles de ce livre, l'Empire français, 00:14:12
l'Empire français, soit, ah oui, j'aurais voulu, mais on va passer là-dessus, l'Empire français, qui est, je répète, un ouvrage donc de propagande, un ouvrage de propagande coloniale, 00:14:18
et qu'est ce qui se passe c'est en 1940 on va essayer de bien situé 1940 elle travaille au 00:14:38
ministère des colonies et elle publie cet ouvrage 1950 elle publie un barrage or un barrage vous 00:14:47
avez lu le texte et vous le savez c'est véritablement la dénonciation de l' empire 00:14:55
coloniale. Donc, entre 40 et 50, il y a véritablement un basculement idéologique et une prise de 00:15:03
conscience très forte par le raisonnement ou par les sentiments aussi, on va le voir 00:15:12
tout de suite, donc du fait colonial. Ce qui rend, vous le voyez, beaucoup plus complexe 00:15:20
encore son rapport au continent asiatique et ce rattachement au sujet, au thème de 00:15:29
la chronologie. Alors, donc je disais d'une part l'importance de ce point de départ, 00:15:37
l'Asie, le Vietnam, etc. Deuxième aspect très significatif pour comprendre aussi son 00:15:47
C'est son engagement politique. Entre 40 et 50 donc, il y a là quelque chose de très important qui va se faire. Bien sûr, elle arrive en France en 33, les deux ou trois premières années sont peut-être assez faciles, mais très rapidement, qu'est-ce qu'elle va découvrir ? 00:15:55
En France, elle va découvrir très rapidement l'horreur, l'horreur des événements. 00:16:18
Ce sont les temps les plus forts du XXe siècle français. 00:16:24
La Seconde Guerre mondiale, Paris occupée, la résistance, elle va participer, 00:16:28
même si son engagement concrètement dans la résistance, vous le savez, avec François Mitterrand, 00:16:36
dans la cellule de François Mitterrand, va être un petit peu tardive, mais il y a un engagement. 00:16:42
Donc, elle découvre une période en Occident, sans doute la plus difficile du XXe siècle. 00:16:47
Très rapidement, tout de suite après la guerre, c'est la déclaration de l'indépendance du Vietnam avec Ho Chi Minh, d'accord ? 00:16:59
elle ne va pas se prononcer, elle ne se prononcera jamais. 00:17:27
C'est un phénomène assez curieux parce qu'elle s'est prononcée sur beaucoup, beaucoup de sujets. 00:17:31
Qu'est-ce qui, pourquoi ? Je laisse la question, je pense qu'il y a une souffrance quand même. 00:17:37
C'est quelque chose de douloureux. 00:17:44
Elle ne se prononcera pas, mais par contre, on sait à ce moment-là, 00:17:45
donc on est entre 40 et 50, on essaie de saisir ce qui se passe dans sa tête et dans sa vie 00:17:51
à ce moment-là de l'histoire, elle se marie et elle va créer ce que l'on connaît comme 00:17:59
le groupe de la rue Saint-Benoît. Un groupe qui va réunir un petit peu tous les intellectuels, 00:18:05
des amis, des résistants, des poètes, des philosophes, dans les années 1943, c'est à partir de 1943, dans ce groupe de la rue Saint-Benoît, 00:18:14
alors il y a des personnages très significatifs, il y a toute la crème française là, Georges Bataille, Blanchot, Morin, Lérisse, etc. 00:18:28
Et des espagnols aussi, Jorge Sembrun, Goytisolo, Goytisolo qui a participé précisément à cet hommage qui avait été réalisé en 2006 à l'Institut français. 00:18:39
Et vous avez son article dans la publication de Télème, il essaie de recréer un petit peu cette atmosphère de la rue Saint-Benoît. 00:18:55
Il explique à quel point elle accueillait tout le monde avec beaucoup de bonheur, elle cuisinait beaucoup pour ses amis. 00:19:06
C'était un lieu de rencontre très particulier, vous savez qu'il y a dans cet appartement de la rue Saint-Benoît, 00:19:16
qu'elle gardera, c'est là qu'elle va mourir d'ailleurs, qu'elle gardera jusqu'à la fin, 00:19:22
il va y avoir une atmosphère très particulière. Dans ces années-là, il y aura son mari, 00:19:28
son premier amant, et puis qu'il deviendra son deuxième mari, et puis après le troisième 00:19:32
amant, etc. Et Godisole signale à quel point ça c'était surprenant pour lui de voir 00:19:36
cette facilité, cette harmonie de tous ces gens. 00:19:43
Dans ce groupe, il est certain qu'on a parlé de l'indépendance du Vietnam. 00:19:51
Bien sûr, à partir de 1945, on a dû en parler. 00:19:56
Mais on sait aussi que c'est surtout à partir de la guerre d'Algérie 00:20:03
que véritablement en France, il va y avoir un grand débat public 00:20:09
sur la colonisation. Donc c'est un petit peu plus tard. Toutefois, c'est dans ces années-là que se situe donc sa prise de conscience entre 43, 44, 45. 00:20:12
Dans ces années-là, à la fin de la guerre, il y a aussi autre chose qui est importante pour comprendre son œuvre. 00:20:26
Il y a la connaissance, la révélation du génocide. Et là, ça, ça va être pour elle la plus grande souffrance. Elle dit, elle a écrit, c'est l'horreur absolue, c'est l'horreur indépassable. Ce sont ses mots. 00:20:33
« Jamais je ne m'en remettrai ». Elle l'a dit ça jusqu'au bout, jusqu'à la fin. 00:20:52
Donc, qu'est-ce qui se passe ? On sait que Marguerite Duras est aussi l'écrivaine de la souffrance, l'écrivaine de la douleur. 00:20:59
Donc, cette prise de conscience du génocide va faire émerger avec plus de force encore ce qu'elle avait vu de misère au Vietnam. 00:21:08
Je crois que c'est intimement lié. En 1950, entre 1944 et 1945, jusqu'en 1950, son engagement va être celui du Parti communiste. 00:21:19
Elle va s'engager de plus en plus avec le parti communiste et elle va s'investir de plus en plus, mais elle était rebelle par nature, donc ça ne fonctionnera pas bien longtemps et au moment de la publication du barrage, elle prend ses distances. 00:21:42
Elle prend ses distances, mais elle nous dit qu'elle reste communiste. Elle reste communiste et elle dit « je reste profondément communiste, je ne vois pas comment je pourrais être autrement désormais ». 00:21:58
Donc, elle va prendre ses distances par rapport au parti, mais elle va rester profondément engagée. 00:22:14
Et il faut comprendre l'écriture du barrage pendant ces années-là et il faut comprendre que choisir précisément le Vietnam en 1948, en 1949, c'est s'investir davantage dans cet engagement idéologique. 00:22:23
Elle est à son point culminant de son engagement. Toutefois, dire encore qu'elle aimait la vie, elle aimait beaucoup la vie. Je ne vais pas présenter Marguerite Duras dans ses autres aspects biographiques, mais il faut savoir que les gens qui se sont promenés avec elle étaient impressionnés de voir à quel point elle avait gardé cette attitude à l'émerveillement. 00:22:43
Elle s'émerveillait de tout. Tout retenait son attention, elle regardait d'une manière avide les choses, les êtres, les atmosphères. Elle percevait avec beaucoup de sensibilité tout ça. 00:23:11
Et donc, elle a aimé et elle a écrit et elle a parlé de presque tout, aussi bien du sport que de politique, de faits divers ou de mode. 00:23:25
Donc, elle nous a laissé des articles très intéressants sur Michel Platini ou Yves Saint-Laurent. 00:23:38
Donc c'est pour voir à quel point tout l'intéressait. 00:23:46
C'était une femme qui était attirée par toutes les choses. 00:23:50
Idioma/s:
fr
Materias:
Francés
Autor/es:
SLF
Subido por:
Slf
Licencia:
Reconocimiento - No comercial - Compartir igual
Visualizaciones:
170
Fecha:
28 de octubre de 2018 - 22:30
Visibilidad:
Público
Centro:
EST ADMI DIRECCION GENERAL DE INNOVACIÓN, BECAS Y AYUDAS A LA EDUCACIÓN
Duración:
24′ 01″
Relación de aspecto:
1.78:1
Resolución:
854x480 píxeles
Tamaño:
448.76 MBytes

Del mismo autor…

Ver más del mismo autor


EducaMadrid, Plataforma Educativa de la Comunidad de Madrid

Plataforma Educativa EducaMadrid