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Marguerite Duras: l'anticolonialisme d'Un barrage contre le Pacifique - Partie 3. Étude d'Un barrage contre le Pacifique
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Session de préparation à l'épreuve de Bachibac à propos d'Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras donnée par Anne-Marie Reboul (UCM).
Alors maintenant, si vous le voulez bien, nous allons voir, on va entrer, on entre là dans la deuxième partie, d'accord, l'étude du barrage.
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et dans un premier temps, donc on va essayer de voir très très rapidement
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ce qui nous intéresse toujours pour mieux comprendre,
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même si ce sont des aspects historiques, pour mieux comprendre le barrage.
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Alors, du point de vue de l'histoire, quand elle écrit le barrage,
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On est en plein processus de la décolonisation. Depuis 1945, je crois que je vous ai mis là, voilà, depuis 1945, la déclaration d'Auchimine, Auchimine que les Français connaissaient très bien, c'est l'image d'en bas, c'était en 1920, il était venu pour une rencontre internationale du parti communiste.
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Vous le savez là aussi, en 30 ans tout de suite après la seconde guerre mondiale
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Tous les empires vont s'écrouler
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Dans certains cas ça va se passer de manière pacifique
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Dans d'autres cas ça va être plus violent, plus dramatique
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Ça sera le cas de l'Algérie et ça sera aussi le cas de l'Indochine
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Les négociations qui s'engagent pour que les Français partent du Vietnam n'aboutissent pas et donc les Français vont envoyer des soldats pour essayer de garder les positions.
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et finalement en 54, tout sera fini, vous le savez, avec les accords de Genève,
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en tout cas vous pouvez le chercher, je ne vais pas vous embêter avec tout ça,
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et la défaite de Dien Bien Phu, d'accord ?
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Donc voilà les repères, ça c'est ce qui va se passer,
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donc la décolonisation de cette guerre, à partir de la guerre d'Indochine,
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dans les années 45-54, d'accord ?
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Et c'est à ce moment-là, en 45, donc elle sait déjà,
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en 40, vous vous souvenez, c'était la publication de l'Empire,
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en 45, elle sait déjà que ça ne peut pas tenir,
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c'est-à-dire que l'Empire colonial ne se justifie pas,
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toutefois, elle ne se prononce pas.
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En ce qui concerne l'Indochine, elle reste à l'écart de tout ce conflit.
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Côté français, ça c'est le côté international.
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Côté français, la France en 1945 va être un pays déchiré en quelque sorte.
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Les tensions sont extrêmes, bien évidemment après la Seconde Guerre mondiale,
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à la recherche de tous les coupables.
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Et c'est ce que l'on va connaître comme le phénomène de l'épuration.
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Le phénomène de l'épuration, alors je vous laisse là aussi découvrir un petit peu,
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vous pouvez trouver facilement sur internet tout ce qui...
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à vous de voir ce que vous pouvez faire avec les élèves pour comprendre ce moment de l'histoire,
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45, 46, 47
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qui va
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depuis les femmes tendues
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simplement parce qu'elles avaient eu
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un amant allemand
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voilà jusqu'au
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représailles en Algérie
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cette photo, celle de droite
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est prise en Algérie
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la condamnation
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à mort de beaucoup de personnes
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qui ont collaboré, on est à la recherche
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des coupables, donc c'est un moment
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de l'histoire
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très difficiles aussi, très très délicats, très difficiles.
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Les tensions sont extrêmes, hein, en France en 45, 46, 47, d'accord ?
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C'est à ce moment-là qu'elle écrit Le barrage, hein, donc dans une période très très agitée.
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Elle pense d'ailleurs, elle a donc dans ce roman une très violente dénonciation de l'Empire colonial,
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mais elle pense que cela l'a desservie
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vous savez qu'elle a été
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pressentie pour le concours déjà
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en 50
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quand elle a publié un barrage
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mais elle ne l'a pas obtenue
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et plus tard, 30 ans plus tard, elle dira
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qu'elle sans doute ne l'a pas eue
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parce que sa dénonciation
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était peut-être trop violente
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à l'époque, du moins c'est ce qu'elle pense
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donc voilà
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côté historique
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il faut tenir compte de cette tension
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française et du phénomène de la décolonisation, mais vous pouvez chercher l'information
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facilement. Côté littéraire, côté idéologique pour la littérature, c'est un moment aussi
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très délicat, bien évidemment, pour deux choses. Là, peut-être que vous pouvez regarder
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Et vous allez le faire se voir tout de suite. La fiche qui concerne, c'est la raison de cette fiche, la fiche qui concerne un petit peu le point de vue créatif général par rapport à l'histoire.
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Alors, qu'est-ce que vous observez entre 47 ou presque 37 et 56 ? Les publications qui sont faites dans ce moment-là de l'histoire sont essentiellement des publications idéologiques.
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Même lorsque ce sont des romans, ce sont des textes dans lesquels l'idéologie a une importance significative.
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C'est un moment aussi de grande conceptualisation et de conceptualisation dans les suites du structuralisme.
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Vous remarquez le degré zéro de l'écriture, Barthes, que ce soit Beauvoir, le deuxième sexe, ce sont des textes essentiellement idéologiques, l'ère du soupçon de Nathalie Sarotte, etc.
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Donc, un moment où l'on attache une importance aux idées.
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Il faut, ça dérive d'un phénomène à peu près naturel, celui de la seconde guerre mondiale,
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c'est un moment de l'histoire en France où la pensée s'est radicalisée, véritablement.
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Elle s'est radicalisée, le monde se voit entre deux extrêmes,
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Il y a d'un côté le capitalisme, d'un côté l'impérialisme, capitalisme, impérialisme, États-Unis, de l'autre côté le Parti communiste. Et il n'y a pas de place, il n'y a pas d'option possible pour un juste milieu.
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Ce sera le grand problème de quel auteur ? D'Albert Camus. Albert Camus dans sa dialectique avec Sartre. Albert Camus à partir des années 50, quand il va publier L'homme révolté, Albert Camus qui conçoit la violence, mais pas la violence institutionnalisée, comme pouvait le concevoir le parti communiste.
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existe et le soutenait. Il faut changer le monde et tous les moyens sont bons, implicitement.
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Camus n'accepte pas cette idée-là. Et dans les années 50, il n'y a que ces deux camps
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de la pensée et il faut choisir son camp. Et tous ceux qui n'arrivent pas à se définir
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donc qui restent là, dans une position intermédiaire, comme ce sera le cas de Camus,
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et c'est sa clairvoyance à lui, et bien sont condamnés dans ces années-là, d'accord ?
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Camus, sur le moment, va perdre dans cette polémique avec Sartre,
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parce que Sartre était dialectique par excellence,
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Mais aujourd'hui, on lit plus facilement Camus, surtout les élèves, vous en savez quelque chose, que Sartre.
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Sartre, on ne le lit pas de la même manière.
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Bon, donc, au moment de l'écriture, voilà ce qu'on va garder à l'esprit, en 47-48, ce qui est important, c'est cette question de la littérature.
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qu'est-ce qu'écrire, c'est s'engager.
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D'accord ? Écrire, c'est s'engager.
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Parler, écrire, c'est agir.
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La littérature doit être engagée.
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Cet engagement ou cette crise des valeurs qui dérive de la Seconde Guerre mondiale
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va avoir bien sûr des répercussions dans le régime purement romanesque.
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comment écrire
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à partir de
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45, 46, 47
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comment écrire d'une manière
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convaincante dans un roman
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après tout ce que l'on a vu
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après tout ce que l'on a vécu
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avant 45
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les grands modèles c'est qui ?
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c'est Zola, c'est Balzac
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c'est Stendhal
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ce sont ces romans où tout se tient
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qui sont bien fondés
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C'est plus possible tout ça. Ce monde qui a volé en éclats et les romanciers ont bien conscience qu'on ne peut plus écrire de la même manière. D'accord ?
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Donc, au-delà de cette crise d'idéologie et de cette conscience, donc, voilà, qu'il faut s'engager, que la parole est un engagement,
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il va y avoir les répercussions du point de vue romanesque.
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Mais ça ne nous intéresse que d'une manière aussi, pas vraiment d'une manière directe.
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Qu'est-ce qui se passe dans ces années-là, années 50 ? Le nouveau roman. Le nouveau roman, mais vous savez qu'on parle de Marguerite Duras et souvent on aime placer les écrivains sous certaines étiquettes.
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ça concernerait peut-être
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et encore il faudrait voir ça
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d'une manière plus détaillée
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ça concernerait davantage
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Marguerite Duras à partir de Modérato Cantabile
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ça ne nous concerne pas
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non plus pour le barrage
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d'accord ?
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donc le gouvernement, là aussi vous pouvez trouver
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sur internet beaucoup de choses
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autour du groupe
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elle a refusé
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cette étiquette
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En tout cas, une chose est certaine, elle a refusé cette étiquette et elle trouve qu'on l'a utilisée. Elle n'a pas vraiment appartenu, elle n'a pas appartenu au groupe qui s'est créé autour de Nathalie Sarotte, etc.
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Tous ces écrivains, Michel Luthor, Alain Robbe-Grillier, ce groupe qui s'est créé, elles s'entendaient bien avec Nathalie Sarotte, mais elles sont restées dans la distance l'une et l'autre. Donc, non, Marguerite Duras et le nouveau roman, ce n'est pas véritablement quelque chose qui nous intéresse pour le barrage, d'accord ?
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Alors, ce qui nous intéresse, par contre, ce sont ces archives qu'elle a confiées, elle-même, avant de mourir, à l'Institut des Mémoires de l'édition.
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Et ça, ça nous permet de comprendre, là il faut s'arrêter quelques minutes pour comprendre la gestion, la gestation, l'évolution du texte.
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texte, de voir un petit peu la genèse du texte du barrage. Alors on sait, elle a parlé
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d'écriture à partir de 48, 48-49 ce seraient les deux années pendant lesquelles elle aurait
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écrit d'une manière régulière sur ce texte. Mais quand on a commencé à travailler sur
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ces archives qu'elle a confiées, on a découvert plusieurs choses, et c'est que l'écriture
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date de beaucoup plus tôt. Elle a confié plusieurs cahiers, il y en a un qui s'appelle
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le cahier rose, dans lequel elle nous a laissé des embryons narratifs, donc des pages que
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l'on va retrouver, mais d'une manière embryonnaire, dans sa première étape, certaines pages
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du barrage sont écrites depuis 42-43, vous vous rendez compte ? Donc vous resituez, on
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a parlé de 40, c'était l'Empire colonial, 42-43, elle commence à écrire déjà des
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pages importantes du barrage dans ce cahier. Dans ce cahier rose, il y a deux choses,
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Il y a donc ces aspects narratifs qui démarrent, et puis il y a aussi des commentaires qui lui appartiennent à elle.
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Et elle, elle écrit déjà en 1943 que ce qui la motive, ce qu'elle veut faire, c'est déterrer ses souvenirs,
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c'est faire émerger tous ses souvenirs d'enfance.
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Et elle dit textuellement, si je ne les écris pas, je les oublierai peu à peu.
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Cette pensée m'est terrible.
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C'est donc l'oubli qui lui fait peur.
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Elle a peur d'oublier et apparemment, au départ, l'écriture du barrage serait pour ne pas oublier son enfance.
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1943.
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Mais elle écrit aussi dans ce cahier
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« Je ne veux pas m'embarquer dans une peinture de l'Indochine »
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Elle précise d'ailleurs une peinture de l'Indochine en 1930
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« Mais avant tout, je veux parler de ma jeunesse »
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Donc vous voyez, le projet est beaucoup plus ancien
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Sept ans avant l'écriture du barrage
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elle a déjà en tête cette volonté de revenir sur son adolescence et son passé en Chine.
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Elle veut se replonger dans cette enfance.
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Alors la question que l'on peut se poser tout de suite, c'est dans quelle mesure cette œuvre est autobiographique.
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Là, il va falloir aussi réfléchir peut-être avec les élèves sur cet aspect-là.
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Alors là aussi, c'est un sujet très complexe. C'est complexe pour plusieurs raisons, aussi à cause un petit peu de ses déclarations à elle.
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Toutefois, une chose claire avant de l'évoquer, ce débat. Ce texte est donné comme un roman. Il porte l'étiquette roman. Et donc, il faut le lire comme un roman.
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et non pas comme une autobiographie, encore moins comme une autofiction,
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qui sont des termes d'ailleurs postérieurs.
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Mais qu'est-ce qui se passe ?
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Et c'est quand même plus difficile et plus complexe que ça.
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Ce qui est certain, c'est qu'il y a une présence autobiographique très importante.
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Très importante.
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Quand elle réécrit en 1991, pour la troisième fois cette période de sa vie dans l'amant de la Chine du Nord, à cette occasion, elle relit le barrage.
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À cette occasion, elle relit le barrage et qu'est-ce qu'elle déclare ? Elle dit, ça ne peut pas être de la littérature, c'est trop près de l'existence vécue, trop près de l'existence vécue, tellement près qu'on pourrait presque renier comme étant un livre de création.
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D'accord ? C'est ce qu'elle pense en 91. Elle dit, c'est hallucinant, tout est vrai. Mais curieusement, elle nous a laissé, et par écrit aussi, la difficulté d'écriture de ce texte et de ce roman pour prendre des distances par rapport à sa vie.
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Elle dit que ça lui a donné beaucoup, beaucoup de mal
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J'ai voulu parler de ma jeunesse comme s'il s'agissait de celle d'une autre
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Vous voyez le paradoxe, c'est très curieux
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Donc au moment de l'écriture, elle a le sentiment que c'est très difficile
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Parce qu'elle veut prendre ce point de vue extérieur et elle en fait un texte
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C'est un roman, une œuvre de création, mais 30 ans plus tard, quand elle le relit, elle se dit « mais c'est incroyable, c'est trop vrai, ça ne peut presque pas être de la littérature tellement c'est vrai ».
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Alors, il y a autre chose dans l'amant, concrètement, elle a écrit cette phrase qui est très significative de sa pensée, « L'histoire de ma vie n'existe pas ». Il faut s'en souvenir de cette phrase. Qu'est-ce que ça veut dire ? « L'histoire de ma vie n'existe pas ».
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Ça veut dire que ça n'a aucun intérêt.
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Savoir ma biographie, ce que j'ai fait dans le réel, n'a aucun intérêt.
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Elle déplace tout ça vers quoi ? Vers l'œuvre.
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L'important, c'est l'œuvre. L'important, c'est ce que j'ai écrit.
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Mais l'important de ma vie, c'est ce que j'en ai,
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c'est-à-dire ce qui est passé par le tamis de l'écriture et de la création.
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D'accord ? Parce qu'elle se réfère bien sûr à ses aspects biographiques.
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L'histoire de ma vie n'existe pas. Ce qui existe, c'est ma vie après l'écriture, ce que j'en ai gardé. Le cycle indochinois, d'une manière générale, se lit comme un récit autobiographique.
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Mais il est écrit concrètement le barrage à la troisième personne, l'amant à la première personne.
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Vous voyez donc la difficulté ici aussi.
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Quoi qu'il en soit, nous avons dit qu'elle l'a réécrit trois fois.
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Si l'on prend les trois grandes œuvres significatives de ce cycle, on voit que chaque fois l'information est différente.
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Tantôt elle a deux frères, tantôt elle en a qu'un, tantôt l'amant est chinois, tantôt il est occidental.
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tantôt ceci, tantôt cela, donc ça ne nous intéresse pas, on va laisser ça aux historiens.
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Où est la vérité ? Il est difficile elle-même à faire des déclarations plus tard, contradictoires parfois, d'accord ?
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Donc il est souvent difficile de savoir où est la vérité.
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Quoi qu'il en soit, il y a un amalgame entre la vie et l'œuvre, entre la vie, le réel et la fiction.
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Ça c'est très caractéristique de son approche. Et plus elle va avancer en âge et plus cet amalgame va être important. D'accord ? Bon, on se souviendra simplement de cette idée que pour elle, à la fin du parcours, quand même l'œuvre préférée, le livre préféré, le barrage. Mais à interpréter le barrage, l'enfance. Le barrage, l'enfance. D'accord ?
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Bon, alors voilà pour la présentation générale et maintenant le travail plus particulier sur l'heure.
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Alors, qu'est-ce qu'il faut faire avec les élèves ?
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Là, c'est moi qui vous pose la question.
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Qu'est-ce qu'il faut faire pour travailler ?
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À partir d'un texte comme ça, d'un roman, il faut travailler avec eux d'une manière très particulière,
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je crois, après la première lecture, sur l'ouverture du roman et la clôture du roman.
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Si vous travaillez sur ces deux grands chapitres, l'Incipit et l'Excipit, vous allez découvrir
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pratiquement tout ce qui intéresse, tous les thèmes importants.
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Tout, tout est là dans ces deux chapitres, le chapitre d'ouverture et le chapitre de clôture.
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Ça commence comment ? Par la mort du cheval.
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Ça finit comment ? Par la mort de la mer.
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On a l'impression que c'est une structure circulaire.
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Mais quel est l'intérêt de cette structure ?
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Il va y avoir un changement de place important.
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Ça commence par la brousse, par la plaine.
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Ça va finir par la plaine, mais entre-temps, qu'est-ce qu'il y a ?
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Le passage à la ville, le milieu urbain.
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Et ça va être intéressant de voir qu'elle va nous donner la vision du colonialisme,
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aussi bien dans la plaine, dans la brousse, c'est le terme qu'elle emploie aussi parfois,
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qu'à la ville, dans les grandes villes.
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Donc, déjà, presque simplement avec ces deux chapitres
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Et le premier chapitre de la deuxième partie
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Vous savez que le texte est divisé en deux grandes parties
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Vous avez tous les éléments
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Vous savez qu'il s'agit de l'histoire de trois personnages
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Vous savez que ces personnages, surtout les deux adolescents
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Sont saturés d'ennuis, saturés d'amertume
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Vous savez aussi quelle est la place de la mère
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On va tout de suite voir les textes qui concernent la mère.
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Vous savez aussi quel est le langage des jeunes gens.
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C'est intéressant de voir comment les jeunes gens traitent leur mère, quand même avec une certaine grossièreté, une certaine violence.
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On sent bien qu'il y a dans ces deux, entre les trois personnes, on sent bien qu'il y a beaucoup de tension.
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Dans le premier chapitre, si vous le lisez un petit peu à la loupe, avec les élèves.
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Par contre, on voit dans le dernier chapitre la souffrance des enfants.
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Ils sont détruits à la mort de la mère, tous les deux.
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Donc, on voit bien que les choses sont complexes.
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Et qu'il vient y avoir ce qui est assez particulier dans l'œuvre de Marguerite Duras,
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ce rapport d'amour et de haine.
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Tout est confondu.
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Vous allez voir que la mère, dans ces derniers moments, va être encore accompagnée des paysans,
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malgré tout ce qu'elle leur a demandé. Elle les a fait travailler et malgré ce, personne ne lui en
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en vœux. Donc, tout est en place et vous pouvez véritablement développer les thèmes
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principaux à partir de ces deux chapitres. D'accord ? Entre temps, vous aurez sélectionné
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bien sûr des pages, moi j'en ai sélectionné quelques-unes. J'ai sélectionné les pages
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qui nous intéresse le plus du point de vue du colonialisme.
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Je vous demande de prendre ces pages maintenant.
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Je vais vous donner des pistes de lecture pour travailler en classe avec les élèves, d'accord ?
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Mais il y aurait beaucoup d'autres aspects à voir, à approfondir, sur lesquels travailler.
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Je vous en donne quelques-uns.
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Par exemple, des aspects qui me paraissent très intéressants dans le barrage, ce serait la place de l'argent, la place bien évidemment de la cupidité de chacun, personne n'échappe à cette cupidité dans le barrage, la perversité même.
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On pourrait travailler sur la relation du frère et de la sœur, une relation, l'admiration, la fascination de Suzanne pour son frère.
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On pourrait travailler la relation de la mère et du garçon, qui est aussi très particulière.
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on pourrait travailler sur l'initiation amoureuse de Suzanne
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on ne peut pas oublier, même si le texte est à la troisième partie
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pardon, à la troisième personne
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on ne peut pas oublier que c'est souvent le point de vue de Suzanne
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on pourrait se concentrer sur le personnage de Suzanne
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et voir à quel point dans ce livre il s'agit effectivement de son initiation
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sexuelle, etc.
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- Idioma/s:
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- Francés
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- Fecha:
- 29 de octubre de 2018 - 12:30
- Visibilidad:
- Público
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- EST ADMI DIRECCION GENERAL DE INNOVACIÓN, BECAS Y AYUDAS A LA EDUCACIÓN
- Duración:
- 27′ 39″
- Relación de aspecto:
- 1.78:1
- Resolución:
- 854x480 píxeles
- Tamaño:
- 516.92 MBytes