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Adolescence païenne
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Cortometraje realizado por alumnas y alumnos del IES Beatriz Galindo de Madrid para el III concurso de cortometrajes en lengua extranjera (2019)
Mon jeune cerveau adolescent a causé autant de ravages que de grands moments de lucidité.
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C'est compliqué pour moi de s'y être l'analyser, vu que c'est presque impossible de percer le chaos qui le caractérise.
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C'est pourquoi la description qui suit de ma personne, ainsi que de ceux qui m'entourent,
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ne prétend pas englober ma génération dans tout son ensemble, mais plutôt ceux dont j'étais témoin.
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Pour ceux qui ne sont plus comme nous, c'est parfois compliqué de comprendre les faibles infrastructures qui caractérisent un jeune cœur.
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Ceux qu'on rassemble, ils ne le savent pas, ce qui est compréhensible si l'on considère que parfois on ne le sait pas nous-mêmes.
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On devrait commencer par le fait qu'on est cet étrange mélange entre enfants et adultes qui ne cessent de chercher une place.
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Par conséquent, l'arbitraire de nos décisions et de nos réactions doit être excusé.
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Il y a des dizaines d'adultes qui croient parfaitement savoir quel schéma doit-on parcourir pour réussir dans la vie.
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Et si on a la malchance que l'entente s'annule entre enfants et proches nuteurs
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Ces années peuvent se transformer en un affrontement presque belliqueux
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C'est très compliqué quand on se sent compris, critiqué
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Qu'on lit de la déception dans le regard de ceux qui nous aiment
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Et qu'on se sent à l'étranger dans sa propre maison, de contenir sa rage
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Même si aucun d'entre nous n'est pas un ange, c'est trop injuste
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Quand la seule chose qu'on veut, c'est d'être accepté pour ce qu'on est et ce qu'on veut devenir
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Malheureusement, parfois le problème est autre
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Lutter contre le fait de ne pas être accepté par les autres, c'est déjà vachement dur
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Mais lutter contre le fait qu'on ait du mal à s'accepter, ça c'est vraiment dégueulasse
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Les insécurités maladives qui pourrissent notre amour propre et qui assomme chaque jour
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Les complexes qui nous font douter de chaque partie de notre corps
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Autant des miroirs qui nous déclarent la guerre
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Je suis grosse, je suis trop mince, j'ai des seins petits, mon front est trop grand
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Et cette cicatrice sur mon menton, putain mes jambes sont horribles
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Qui va m'aimer avec cette tête ?
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En dehors des problèmes clichés de tout ado, je pense que notre ère est spécialement déprimante.
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On vit dans un cycle avec accès à presque toute l'information dont on pourrait rêver.
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Par contre, on est chaque jour plus ignorant.
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En même temps, on pourrait penser qu'avec les nouvelles technologies, on est plus connecté que jamais.
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Mais il suffit de se promener dans la rue pour se rendre compte du contraire.
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Parce que s'il y a quelque chose dont on est sûr, c'est qu'il ne manque pas des gens sur Terre.
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Vu du ciel, on n'est que de grandes poussières.
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et vu de la Terre, en deviant un numéro de plus pour les statistiques.
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Puisqu'on est si nombreux, on prend la liberté d'essayer de vivre notre vie qu'on bon nous semble.
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Ce n'est pas qu'on ne s'intéresse à rien, c'est plutôt que rien ne s'intéresse à nous réellement.
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Donc que personne ne se surprenne quand je dis qu'entouré de gens, je me sens toute seule.
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Mais l'être humain est humain, et suit ses instincts.
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On cherche à se socialiser, on cherche sa bande,
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et on cherche l'autre qui nous aide à surmonter la monotonie qui caractérise nos journées.
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C'est pourquoi c'est très commun parmi nous de confondre amour et harmonie.
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Ce qu'on croit qui pourrait être un amour frais et sincère a tendance à se transformer dans des relations creuses
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ou une simple compréhension mutuelle dont on profite pour ne pas passer seul ces ennuyeuses années d'héritage.
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Il y a aussi ceux qui croient aimer cette personne qui s'idéalise.
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Ils le font en silence, toujours dans l'attente d'être aimé à leur tour,
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accrochés à des rêves séreux qui le moindrent à du bruit.
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Et après, il y a ceux qui ne sentent plus cet attachement qu'ils confondaient avec de l'amour
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et qui laissent derrière eux deux cœurs plaisés, de se disant tupés, victimes de leur désintéressement.
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En plus, le premier rendez-vous, le premier baiser, la première fois,
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même si on essaye de tout romancer, il n'y a rien de plus gênant et honteux que cela.
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Mais soudain, au milieu de la dormante, apparaît le premier amour.
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C'est difficile d'essayer de le définir.
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J'essaie seulement que c'est cette sensation agréable qui parcourt tout mon corps, qui me fait rire.
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Danser un musique, dormir avec un sourire béat, pleurer comme une imbécile quand je pense à toi ou courir euphorique sans doute.
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On n'oublie jamais ces amours, ils nous marquent.
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Mais l'amour n'est pas un contrat d'appartenance, il est un chevêtrement de la luxure atteigne jusqu'à la dernière de nos extrémités.
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Ce n'est pas mauvais, c'est simple.
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On profite d'une sexualité plus ouverte et naturelle parce qu'on ne se laisse pas emporter par le tabou.
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Parce qu'on ignore de relations idéalisées et on profite de notre jeunesse dans son processus d'expérimentation permanente,
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devenant ainsi les amants des fréquentations.
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Ceux qui ne nous talentoient tombent amoureux de la première personne qui éveille leur enterrée
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et se réveillent chaque matin dans son lit différent.
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Ceux qui n'ont que faire du candidaton se laissent juste guider par leur pulsion
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et ceux qui décirent des individus sans tenir en compte de leur sexe, de leur genre ou de leur couleur.
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J'ai lu une fois dans son article que ces dernières années, les croyances religieuses et les jeunes générations ont baisé à pique.
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C'est parce qu'entre autres choses, aucun d'entre nous ne permettrait qu'une entité de l'anon nous dicte qui nous devrions aimer ou pas.
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Si Dieu m'empêche de m'aimer librement, Dieu ne mérite pas ma foi.
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Si nous le voulions, nous pourrions commencer rageusement à faire la liste de toutes les choses qui nous rongent de l'intérieur.
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L'église, la corruption, les mensonges, l'apogée de certains partis politiques,
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la société malade dans laquelle nous vivons, les idées destructrices, les gouvernements
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qui jouent à faire la guerre dans des pays qui ne sont pas les leurs.
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Quand vous pouvez le voir, si on commençait, on n'en finirait jamais.
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On souhaite profondément une révolution qui change le futur des directions.
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C'est utopique, on en est conscient.
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Mais si on n'essaye pas, si on n'y pense pas, notre futur utopique va disparaître
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complètement, et il n'en restera que des cents.
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Alors, quelqu'un réclame, pourquoi cette attitude ? Pourquoi ?
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Regardez le monde que vous nous avez visé. Regardez chaque coin de la boussole et dites-moi,
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qu'est-ce que vous voyez ? Des pays inflammables à nord, des pays inflammables au sud,
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des pays inflammables à l'est et des pays inflammables à l'est. Alors on vous demande patience.
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On s'en sortira, on est des personnes conscientes, des gens cohérents.
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D'où et de raison le croyez-vous ou non ? Vous devez juste nous donner du temps.
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Laissez-nous danser jusqu'à l'heure
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Laissez-nous danser jusqu'à ce que nos pieds ne nous soutiennent plus
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Laissez-nous courir à nos cachettes
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Laissez-nous célébrer qu'on est vivants
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On ne fait de mal à personne, on ne va pas se perdre
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Mais laissez-nous un peu, simplement, laissez-nous
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- Idioma/s:
- Materias:
- Filosofía, Francés
- Autor/es:
- Groupe de Cinéma Français (IES Beatriz Galindo, Madrid)
- Subido por:
- Juan Manuel F.
- Licencia:
- Reconocimiento - No comercial - Compartir igual
- Visualizaciones:
- 451
- Fecha:
- 23 de abril de 2019 - 2:31
- Visibilidad:
- Público
- Centro:
- IES BEATRIZ GALINDO
- Duración:
- 06′ 42″
- Relación de aspecto:
- 1.78:1
- Resolución:
- 1920x1080 píxeles
- Tamaño:
- 710.82 MBytes